Compte-rendu de notre deuxième réunion publique, qui a vu se succéder les interventions de Geneviève Touati (gouvernance), François Guiguet (urbanisme), Philippe Tourneux (développement durable) et Sandra Provini (enjeux métropolitains), avant une discussion générale. Texte repris dans notre dernier tract de campagne.
La réunion publique organisée mardi 11 février par la
liste « À gauche, une équipe loyale pour une ville solidaire » a
montré combien les Saint-Mandéens s'intéressent à l'aménagement de leur cadre
de vie, aménagement auquel ils se sentent malheureusement trop peu associés. Nous
avons pu le constater : mettre en discussion les enjeux structurants pour l'avenir
ranime la parole des citoyens, habitués par la municipalité sortante à des
consultations minimales sur des sujets étriqués.
Il est urgent en
effet de changer d'échelle pour reprendre prise sur la destinée de notre
commune : Saint-Mandé n'est pas une portion de territoire qui pourrait
vivre en autarcie ! Bien des problèmes rencontrés au quotidien par les
Saint-Mandéens ne trouveront de solution qu'au niveau intercommunal ou métropolitain,
grâce à la concertation et à la mutualisation des dépenses avec les
collectivités voisines :
- modernisation et extension de nos équipements culturels
et sportifs,
- aménagement des zones limitrophes,
- amélioration de l'offre de transports et maîtrise
des flux automobiles,
- lutte contre la pollution,
- sécurité, etc.
En s'enfermant dans
des discours lénifiants et défensifs, en privilégiant à l'excès le strict cadre
communal, la droite saint-mandéenne entretient l'illusion et méconnaît les
véritables leviers d'action. Elle condamne par avance notre ville à la
marginalisation et à l'immobilisme.
URBANISME : DÉFINIR UN VRAI PROJET URBAIN, CRÉATIF ET PARTAGÉ
Le bilan de deux décennies
d'aménagement urbain à Saint-Mandé n'est pas brillant : quartiers mal
identifiés, déséquilibre global non résorbé (poids excessif de l'habitat par
rapport aux activités économiques), désarroi des commerces, équipements publics
vétustes et mal dimensionnés, problèmes persistants en matière de stationnement
automobile ou de mise en accessibilité des trottoirs. En se contentant d'une
gestion d'opportunité dans le sillage d'opérations immobilières privées, la
municipalité n'a développé aucune vision d'ensemble, apportant des solutions
précipitées, décidées en comité restreint, sous-calibrées et porteuses de
complications pour l'avenir.
Nous proposons de
forger, en y associant pleinement les Saint-Mandéens, une vision ambitieuse de
notre aménagement urbain, avec une méthodologie ouverte et
professionnelle prenant appui sur :
- un audit urbain, pour un état des lieux et des
besoins,
- la réorganisation de la maîtrise d'ouvrage,
- la concertation et la transparence.
À titre d'exemple,
nous mettrons en débat la restructuration des entrées de ville, trop négligées
à ce jour, ainsi que la mise à niveau des équipements communaux. Nous
engagerons un réaménagement économe mais inventif des espaces publics afin de créer
davantage de convivialité.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Pour une ville
aussi dense que Saint-Mandé, positionnée près d'axes de circulation
gigantesques, le développement durable devrait constituer une composante majeure
de la politique communale. Or les actions menées pour faire face aux nuisances (sonores,
visuelles, qualité de l'air) ont été à ce jour des plus superficielles. Il est
urgent de :
- mesurer les risques en matière de santé auxquels
sont exposés les Saint-Mandéens, par exemple nos jeunes enfants scolarisés à
proximité du périphérique,
- mettre en place un plan de circulation global avec
les villes voisines afin de maîtriser le flux de véhicules transperçant notre
territoire (voir la congestion de l’axe avenue de Paris/Gallieni),
- assurer la mixité des moyens de transport et
promouvoir les circulations douces,
- lutter contre le gaspillage énergétique, en
commençant par les bâtiments communaux,
- concevoir, de façon participative et à l'image de
tous nos voisins, un Agenda 21 local.
INSCRIRE SAINT-MANDÉ AU CŒUR DES ENJEUX MÉTROPOLITAINS
L'absence de
positionnement des trois listes de droite sur les enjeux liés à l'avenir de la
métropole francilienne est saisissante. Les textes votés, qui entreront
en vigueur dans les prochains mois, semblent tout simplement ignorés, les
candidats se référant à des configurations déjà obsolètes lorsqu'ils ne se
contentent pas d'agiter les peurs.
Rappelons que la
Métropole du Grand Paris, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier
2016, a été dotée de compétences en matière de logement, de politique de
l'habitat, d'aménagement et d'environnement. Il est primordial, dans les mois à
venir, de ne pas laisser notre commune à l'écart des discussions qui
accompagneront la mise en place de cette nouvelle instance. Nous proposons par
ailleurs, dès les premières semaines de la mandature, de procéder à des
diagnostics croisés avec les communes environnantes, dans la perspective de la création des futurs
conseils de territoire.
Vraiment une réunion intéressante où on a découvert une équipe au fait des futurs enjeux, une équipe déjà au travail, une équipe au cœur des dossiers, une équipe qui a su anticiper l'arrivée du Grand Paris. Et quelle intelligence de prendre conscience que St-Mandé ne peut évoluer sainement qu'en y faisant participer la population. Comme il est heureux de voir enfin une équipe qui ne pense pas ambition personnelle mais ambition collective.
RépondreSupprimerEntre des gens dont leur seul point fort peut-être le charisme et des gens dont leurs points forts sont leur travail, leur réflexion qui leur permettent d'appréhender avec intelligence les enjeux de notre futur, il n'y a pas photo ; il faut choisir cette équipe qui a pris conscience des opportunités à saisir par l'arrivée du Grand Paris.
Martial